L'HUMANITE 6 mars 2010: "Mobilisation francomtoise"
Besançon, correspondance. Après avoir perdu toute illusion de battre la gauche dans la région Centre, l’UMP compte toujours sur la Franche-Comté pour mettre un peu de bleu sur la carte de France le 21 mars. Jeudi soir, le peuple de gauche, réuni au Palais des sports de Besançon derrière Évelyne Ternant, la capitaine de la liste du Front de gauche, est venu en masse assombrir les perspectives du secrétaire d’État à la Coopération, Alain Joyandet, d’enfiler les habits de président de la région.
Remettre les « comtoises » à l’heure
Entourée de Patrick Le Hyaric pour le Parti communiste, de Claude Debons du Parti de gauche et de Roland Mérieux des Alternatifs, Évelyne Ternant a remis rapidement les « comtoises » à l’heure : « Les salariés de l’industrie, les jeunes, les agriculteurs, tous savent aujourd’hui où nous mène la politique libérale de Sarkozy. Et M. Joyandet en serait le premier relais dans notre région. Elle ne mérite pas ça ! Emploi, transports, logement social, agriculture durable, démocratie, c’est à partir de ces besoins populaires que la liste d’ouverture du Front de gauche entend incarner la Franche-Comté qui sortira des urnes le 21 mars. »
Un bouclier social dans les régions
Dans cette région sinistrée victime de la crise, le bilan catastrophique du sarkozysme est largement décrit par les orateurs qui se succèdent à la tribune. Le chômage de masse, les menaces pesant sur les retraites et l’avenir de l’université sont passés au crible ainsi que la cure d’austérité promise pour l’après-élection : « Les régions peuvent, par les politiques qu’elles engageront, faire office de contrepoids et de pôles de résistance aux dégâts de la politique de la droite », souligne Claude Debons. Roland Mérieux propose, quant à lui, à l’instar du gouvernement qui a instauré le bouclier fiscal pour les riches, de mettre en place le bouclier social dans les régions.
La progression du Front de gauche n’est plus une utopie et Patrick Le Hyaric a appelé à la mobilisation militante pour les derniers jours de campagne et a évoqué la possibilité d’un score à deux chiffres le 14 mars : « C’est tout à fait possible, et c’est pour cela qu’il ne faut surtout pas baisser les bras aujourd’hui. Dimanche, nous avons l’opportunité d’ancrer durablement la gauche bien à gauche ! » a lancé le député européen.
Alain Cwiklinski
Source: L'Humanité. Lisez la presse écrite!