L'est Républicain: " Le Front de gauche veut résister"

Publié le par frontdegauche.franchecomte.over-blog.com

Communistes, Alternatifs, ex-PS de Mélenchon ensemble pour « faire de la région un pôle de résistance et de rupture avec le capitalisme face à cette droite collabo ».

100207-est-republicain

BESANÇON._ Rupture et résistance, tels sont les deux mots qui auront été le plus utilisés lors de la présentation de la liste « Ensemble pour une Franche-Comté à gauche, solidaire, écologique et citoyenne » conduite par l'enseignante communiste Évelyne Ternant. Bref, la liste du Front de gauche rassemblant PCF, Parti de gauche de Mélenchon et Alternatifs, le NPA de Besancenot faisant cavalier seul. Une liste dont « le processus unitaire ne s'est pas fait dans la bonne humeur », dit Évelyne Ternant. C'est effectivement peu dire, l'accouchement s'est fait au forceps. « On aurait eu un bien meilleur score tous unis », regrette Jacques Fontaine, ex-universitaire et tête de liste du Doubs.
C'est donc une France aux mains de la droite la plus réactionnaire depuis 1945 et amie de la finance et des banques qu'a peinte Évelyne Ternant. Une droite « héritière de la droite collabo de Vichy, qui détruit le socle de valeurs du Conseil national de la Résistance », selon la formule de Jacques Fontaine. Résultat, cette liste « ouverte au mouvement social et associatif, avec une présence importante de syndicalistes dans le secteur public, le secteur privé et la paysannerie », poursuit un double objectif. Celui de « battre la droite et de changer le rapport de force à gauche pour que puisse émerger un projet de rupture par rapport à la logique capitaliste en crise aujourd'hui ». Le tout avec la volonté de barrer la route à Alain Joyandet et de faire une politique régionale « marquant des ruptures par rapport à la gestion actuelle du PS et des Verts pour mieux répondre aux urgences de la crise et à la souffrance sociale ».

Quatre priorités


Le projet de la liste décline quatre priorités. L'emploi, avec la création d'un fonds régional pour l'emploi financé par les banques et piloté par la Région et les syndicats, la création de 4 000 emplois pour les jeunes dans le réseau associatif. La reconquête de services publics, notamment la priorité dans les transports aux financements régionaux pour les TER plutôt que la LGV. L'écologie avec le développement des énergies renouvelables. La démocratie pour faire reculer le pouvoir des actionnaires au profit des salariés.
Les candidats annoncent une campagne aux portes des usines et à la rencontre de « la France qui souffre ». Au final, l'ambition est de faire de la région « un pôle de résistance face au rouleau compresseur de la droite et du patronat ». Certes, Hélène Franco, tête de liste du Jura, rappelle que le pouvoir régional n'est vraiment pas dans la culture de la gauche de la gauche qui, historiquement et politiquement, n'en pince que pour l'État centralisateur : « On n'est pas pour le pouvoir régional, la Région ne peut se substituer à l'État défaillant mais peut être un pôle de résistance pour freiner les effets désastreux. » Reste enfin que ce Front de gauche sait que, s'il veut quelques élus - et le PCF le sait plus encore -, il lui faut revenir, au second tour, vers la dite gauche de gestion, c'est-à-dire le PS et les Verts. Évelyne Ternant précise : « Au second tour, les forces de gauche doivent se rassembler sur un projet à hauteur des enjeux de la crise. Le rassemblement de la gauche devra se faire à l'exclusion du MoDem, parti de droite, et prendre en compte des points importants de notre programme. » Il sera toujours temps de négocier à hauteur de son score.

Yves ANDRIKIAN


 

Source: L'Est Républicain, dimanche 7 février 2010. Tous droits réservés. Article donné pour indication et information. La presse écrite a besoin de lecteurs. Nous vous invitons à acheter le journal édition papier ou électronique.

Publié dans Articles de presse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article